martes, 17 de junio de 2014

ULTRA VIOLET, LUMIÈRE ÉTEINTE


La plasticienne française Isabelle Collin Dufresne, plus connue sous son nom d’artiste Ultra Violet est décédée des suites d’un cancer, à New York, à l’âge de 78 ans. Figure de l’underground dans les années 70, elle avait côtoyé un certain Andy Warhol.



Ultraviolet. La lumière noire qui ne peut êtrevue par l’oeil humain. Le nom d’artiste d’une plasticienne française qui a traversé cinquante ans d’histoire de l’Art. Décédée ce dimanche à l’âge de 78 ans, entourée des siens, dans un hôpital de New York, Isabelle Collin Dufresne a eu plusieurs vies. La première fut celle d’une rebelle. Née dans la haute bourgeoisie grenobloise, elle connut les maisons de correction – et même une tentative d’exorcisme - avant de s’envoler pour la Big Apple. La suite épousera ses élans du cœur. Muse et maîtresse de Salvatore Dali, – le premier homme qu’elle rencontra en descendant du bateau, elle prend le thé avec un certain Andy Warhol au St. Regis Hotel de New York. C’est le coup de foudre artistique.
«Il était spécial, c’était un ultra-terrestre !!! Ce n’était pas un être humain normal parce qu’il pensait différemment et qu’il agissait différemment. Il y avait une grande différence entre sa vie privée et la Factory. Warhol était avant tout un être fascinant. On a dit des choses complètement contradictoires sur lui, eh bien tout était vrai. Warhol était un génie et un idiot, Warhol avait de l’imagination et a tout copié. Warhol était un saint et un diable. Warhol était religieux et adorait la pornographie. Warhol a habité avec sa mère pendant 40 ans, mais n'est pas allée à son enterrement. Tous les opposés étaient en lui sans qu’il soit schizophrène. Il était autre...», déclarait-elle, à son sujet, dans une interview accordée à Silvia Valensi.



Ultra Violet en 1971
Andy Warhol lui donne un nom de «scène» : Ultra Violet, et une place de choix au sein de la Factory – elle jouera dans 17 films du roi du Pop-Art et de Paul Morrissey. Elle fera aussi quelques apparitions en tant qu’actrice dans quelques productions arty de l’époque dont «Macadam Cowboy» de John Schlesinger, «Taking Off» de Milos Forman, dont elle sera l'amante, «Sauvages» de James Ivory et «La Femme libre» de Paul Mazursky. En 1988, dans son autobiographie, «Famous for 15 Minutes: My Years With Andy Warhol», elle soldera ses années de jeunesse, qu’elle considérait comme celles d’une exhibitionniste prête à tout pour faire la une. Après avoir connu une expérience de mort imminente en 1973, elle était devenue mormone quelques années plus tard. 
Isabelle Collin Dufresne était aussi une artiste accomplie à la folle imagination – elle avait suivi des cours d’arts plastiques à Grenoble. Ses travaux ont été exposés dans les plus grands musées d’art contemporain, à Paris, New York ou Nice, ville dans laquelle elle aimait se reposer et qui exposait encore ses dernières créations jusqu’en mars dernier, avec l’exposition «Selfie».

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BLANCA ORAA MOYUA

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